Vous pensiez que la prêle était une mauvaise herbe ? Détrompez-vous !
La prêle des champs, alias Equisetum arvense, est un allié très précieux pour la santé humaine ! Ses propriétés médicinales sont nombreuses, variées et… insoupçonnées Reminéralisante, diurétique, drainante urinaire, dépurative : voici les adjectifs qui lui sont le plus communément associés.
Saviez-vous qu’elle est également anti-inflammatoire, antalgique, hémostatique et cicatrisante ? Qu’elle protège le foie et le pancréas ? Qu’elle participe grandement à la régénération cellulaire ? Elle a même des vertus anti-infectieuses, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives… Et, cerise sur le gâteau, c’est une bonne immunomodulante !
En tant que plante ancestrale, elle porte en elle la mémoire de millions d’années d’histoire terrestre. Toutes les époques que l’espèce humaine a traversées ont été accompagnées par la prêle, ce qui la rend d’autant plus fascinante.
La médecine allopathique actuelle l’utilise d’ores-et-déjà conjointement aux traitements contre la tuberculose et comme adjuvante aux traitements par chimiothérapie.
Les jeunes filles dont les hanches se développent à l’adolescence seraient ravies de pouvoir appliquer une crème ou un gel à base de prêle des champs sur ces vergetures qui viennent abimer leur peau. Les femmes ayant subi une épisiotomie accueilleront à bras ouverts un baume qui permettrait une réduction de la douleur et une cicatrisation rapide et efficace de l’incision. Une prescription adaptée de prêle pourrait éviter une lourde opération aux hommes souffrant de troubles prostatiques et/ou vésicaux. Un accompagnement ciblé en association avec d’autres plantes permettrait de limiter la fuite de calcium liée à l’ostéoporose. Les adolescents « à croissance rapide », souffrant de la maladie de Sever ou de celle d’Osgood-Schlatter, seraient soulagés de pouvoir reprendre leurs entrainements sportifs plus rapidement que prévu grâce à un traitement contenant de la prêle.
On récolte ses tiges stériles de mai à septembre, mais c’est en début de saison qu’elle contient le plus de silicium biodisponible. Je l’utilise séchée en tisane, en huile ou en baume, en teinture-mère ou encore en hydrolat. Je m’amuse également à la réduire en poudre pour assaisonner divers plats, avec de l’ortie et de l’ail des ours. Je la décline également en crème cosmétique hydratante, protectrice et régénérante.
Une plante de 1er choix, qui mérite une mise en évidence de ses bienfaits.
Ne pas utiliser la prêle en cas d’insuffisance rénale, de troubles hépatiques graves, ni en cas d’œdème d’origine rénale ou cardiaque !